Aérien, disent-ils (10)
Le procureur général de Bahia a averti, vendredi 5 juin, qu’il devrait probablement intenter la prochaine semaine une procédure de demande d’arrêt temporaire du chantier du métro. Cette demande fait suite aux conclusions du Ministério Público Federal (MPF) de São Paulo* qui ont formalisé l’accusation des entrepreneurs du consortium, récemment et brièvement incarcérés lors de l’Operação Castelo de Areia qui avait débuté le 25 mars dernier. Formation de cartel, fraude en appel d’offres et formation de quadrilha voilà ce dont sont accusés les dirigeants de Construções e Comércio Camargo Corrêa et de Andrade Gutierrez. L’acte du procureur accuse Pietro Francesco Giavina Bianchi et Saulo Thadeu Vasconcelos, de Camargo Corrêa, ainsi que Marcio Magalhães Pinto et Casildo Quintino, du constructeur civil Andrade Gutierrez.
Depuis 1999, les autorités judiciaires estiment qu’il fut déjà dépensé 793 millions de reais. Une première estimation de la superfacturation avoisine les 100 millions de reais. Tandis que 11 millions de reais auraient été reçus par le vainqueur initial de l’appel d’offres en 1999 – l’entreprise Cigla, formée d’une branche italienne (Impregilo) et d’une branche brésilienne (Soares da Costa) – qui aurait donc revendu sa « victoire » au groupe Metrosal.
* Via la procureure de la République Karen Louise Jeanette Kahn, qui avait déjà détecté d’autres fraudes fiscales, des mêmes entreprises de construction civile, dès le 1er juin 2009.
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