Dans la solitude des champs de coton, l’esclavage
À 843 kilomètres au sud-ouest de Salvador, les inspecteurs de la Police fédérale et du ministère du Travail et de l’Emploi (MTE) ont découvert, dès le 4 septembre, dans la ferme de coton nommée Fazenda Pau Preto, soixante-dix personnes – dont deux enfants de douze et dix-sept ans – qui travaillaient en conditions dégradantes. Sans aucune installation sanitaire, sans équipements de sécurité, sans eau potable et s’alimentant avec des restes de nourriture disposés à l’air libre. Ils dormaient à même le sol ou sur des cartons, sous de simples bâches de plastique. Selon le superintendente régional du MTE, Weldo Soares Matos, les travailleurs ont déclaré « qu’ils avaient reçu la promesse [sic] d’être payés » environ 12 reais (4 euros) pour dix heures de travail quotidiennes, pieds nus, à la cueillette.
L' »entreprise » était située à 95km de la municipalité de Sebastião Laranjeiras, difficilement accessible, via des chemins vicinaux de terre battue. Les hommes avaient été « recrutés » à deux cents kilomètres de là, dans les vilages de Malhada, de Carinhanha et dans le district de Mutança, située dans la zone rurale de la grande ville de Guanambi. L’identité des fazendeiros et la filière cotonnière avec laquelle ils traitaient ne sont pas encore connus.
Commentaires récents