La Habana – Brasilia – Salvador – Madrid
Ceux qui n’ont pas le courage de lutter devraient au moins avoir la décence de se taire.
José Martí
Depuis la province de Cuba, plus exactement d’une clinique de la ville de Camagüey, le 22 février 2010, Orlando Zapata Tamayo (photo vignette), prisonnier politique cubain, a été transféré dans un grand hôpital de la capitale. Il y est décédé le 23 février, après une grève de la faim de quatre-vingt cinq jours.
À Brasilia, le 9 mars, le président de la République Luiz Inacio Lula da Silva* vient déclarer qu’une «grève de la faim ne peut être utilisée comme un prétexte de droits de l’homme pour libérer des personnes », avant d’ajouter: «Imaginez si tous les bandits qui sont prisonniers à São Paulo entraient en grève de la faim et demandaient leur libération » (« Greve de fome não pode ser utilizada como um pretexto de direitos humanos para libertar pessoas », (…) « Imagine se todos os bandidos que estão presos em São Paulo entrassem em greve de fome e pedissem libertação. »)Avant de continuer: «Nous devons respecter la détermination de la justice et du gouvernement cubain, d’incarcérer les personnes en fonction de la loi de Cuba, de la même manière que je veux qu’ils respectent le Brésil » (« Temos de respeitar a determinação da Justiça e do governo cubano, de prender as pessoas em função da lei de Cuba, assim como quero que respeitem o Brasil »)
À Salvador, le 11 mars, l’une des filles de Ernesto Che Guevara, Aleida Guevara March, médecin pédiatre, vient affirmer, dans la faculté de philosophie et de sciences humaines de l’université fédérale de Bahia, que Orlando Zapata était « un délinquant commun ». Avant de beugler: «Ce sont des personnages créés par les médias pour calomnier Cuba. Ils reçoivent de l’argent d’entrepreneurs des Etats-Unis et d’Europe qui sont opposés à la révolution cubaine» (« São personagens criados pela mídia para caluniar Cuba. Recebem dinheiro de empresários dos Estados Unidos e Europa que são contrários à revolução cubana »,)
À Madrid, le 13 mars, le livre posthume, de mémoires, de Guillermo Cabrera Infante vient d’être lancé, inédit, en première mondiale, à Madrid. «Corpos divinos». Un « livre mythique » selon l’écrivain Juan Goytisolo. Miriam Gomes (photo), la veuve de l’écrivain, qui mourut exilé à Londres, a déclaré à cette occasion : « Esta novela es pura dinamita y es importante no sólo para la obra de Guillermo sino para que el pueblo cubano sepa lo que pasó verdaderamente en los últimos años de la dictadura de Batista y en los primeros tiempos de la revolución cubana »,
* Qui fit une grève de la faim en tant que syndicaliste pendant la dictature au Brésil et décrit cette pratique, désormais, comme une « insanité« .
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