Nobel et pleinement « bahianais », Mario Vargas Llosa

antonioconseilheiroLe Sertaõ de Bahia.La lointaine province. La région du village de Canudos. À la fin du  XIXe siècle.

Il portait une longue tunique bleue, sans ceinture. Longs, ses cheveux, comme sa barbe. De simples sandales au pied. Un chapeau aux larges bords. Il saluait ses contemporains au son de: « Louvado seja Nosso Senhor Jesus Cristo ». Il était connu comme Antônio dos Mares, ou bien encore Irmão Antônio. Son vrai nom était Antônio Vicente Mendes Maciel. Mais celui qui reste scellé à tout jamais est Antônio Conselheiro.

Le 5 octobre 1897, après quatre expéditions militaires menées par l’armée du Brésil – à peine sorti de la monarchie pour entrer dans une période « républicaine » –  et un an de lutte acharnée, la communauté chrétienne menée par Antônio Conselheiro, qui comptait plusieurs milliers de fidèles, fut exterminée jusqu’au dernier.

La suite, ou plutôt ce qui précède l’issue terrible et tragique des compagnons de celui qui incarne la résistance et reste un véritable héros pour tout Brésilien, voire la fierté d’innombrables Bahinais  en 2010, c’est le génie péruvien qui vous le racontera.

– La Guerre de la fin du monde (La Guerra del fin del mundo, 1981) Gallimard. 1983. Mario Vargas Llosa.

« Antônio Conselheiro », la sculpture de Mario Cravo Junior, est présente en 2010 dans les jardins du Musée d’Art Moderne de Bahia, à Salvador. La sculpture fut exposée, la première fois, en 1955, au Belvedere da Sé, au centre historique. (photo de Fernando Vivas, au MAM) – (photo du corps de Antônio Conselheiro en vignette : Flávio de Barros) (Jorge Amado et M. V. Llosa, à Salvador).

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