Bernardo, comme un poisson dans la mer poétique

bernardolinhares2Bernardo Linhares a cinquante ans. Ses soirées entre vers et verres, dans sa grande maison face au Porto da Barra, ont rythmé nos dix dernières années, sous le regard de Vinicius de Moraes et au son des mélodies de Dolores Duran. Celui qui goûte l’incandescence des épigrammes de ses maîtres Alberto Hoisel et Ildasio Tavares vient de réunir en un volume cinquantes poèmes. Mercredi 24 novembre, entre frutos do mar et vinho tinto, la soirée de lancement fut une ode à la femme et au sourire.

Pleine lune festive
En une mer tranquille de fin d’après-midi
le vent souffle la bougie du jour,
la nuit pénètre par la lucarne,
onirique, oui, elle soupire.
Endormie elle rëve avec les anges,
dans le silence éternel s’éveille
jeune et nue. Enlaçant l’océan
dans le premier quartier de lune se courbe en arc
et toute entière, gorgée de flammes,
le vent affleure ses fils dorés.
Luau
Num mar tranquilo de fim de tarde
o vento sopra a vela do dia,
a noite penetra pela fresta,
onirica, sim, ela suspira.
Adormecida sonha com anjos,
no silêncio do sem-fim desperta
nova e nua. Abraçando o oceano
no quarto crescente curva em arco
e toda inteira, recheada em chamas,
o vento lambe os seus fois dourados.

As flores do Ocaso. Bernardo Linhares. Editora Via Litterarum. 2010. 75 p. ISBN 978-85-98493-86-2

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