La fille triste et le grand dadais, clowns ?
Ils ont une valise comme compagne. Tous ou presque. Qu’ils rentrent en scène seuls ou en compagnie de deux autres clowns, hommes ou femmes, selon. Pendant plus d’une heure, au long de dix scenettes, l’une dansera en solo, dans une parodie rougeoyante et émotionnante de Chantons sous la pluie. Puis le grand dadais technicien de surface s’emmêlera les pinceaux, le manche, les bras, le balai, le sceau à lessive et tout son corps longiligne dans une hilarante scène de « ménage ».
Guidés par Alexandre Luis Casalli, le metteur en scène de ce spectacle dominical, une jeune femme clown mimera les illusions de la consommation contemporaine, pour notre plus grand plaisir, puis viendra le tour de Enoque (photo ci-contre), longiligne et tout en étirements muets, qui nous émouvra par sa grâce corporelle millimétrée.
Dans un enchaînement parfait, avec seulement deux mois de répétition comme ses autres copines artistes, entrera en piste alors la très jolie clown à l’accent diaboliquement et joliment connoté, qui viendra, dans sa solitude d’amoureuse pleine d’espoir, puis délaissée et triste, nous faire pleurer, au son d’une chanson de Billie Holiday et remémorer, peut-être, en s’empiffrant de cigarettes, une scène d’un film de Jim Jarmusch (photo ci-dessous). Plus tard, le clown photographe cachera sa timidité derrière son empressement comique et ses gesticulations saccadées, face à son modèle féminin, qui s’en trouve ravie. Ravis, nous le fûmes aussi, au sortir de cette enchanteresse et divertissante après-midi dominicale.
Allez-y ! Dimanche 28 novembre, dernière !
Um dia a Casa Clown. Espaço Kryacura, au 21, rua Democrata, dans le quartier du Dois de Julho (en face du clube dos Fantoches), au centre-ville. Dimanche. 28 novembre 2010. 16h00.
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