Un certain Bahianais et une tyrannie certaine
Aujourd’hui, 31 août 2012, l’Angola vote. Et ce simulacre de scrutin pour réélire celui qui verrouille son pays depuis presque quarante ans aura vu ses longues précédentes semaines être orchestrées d’une main de fer, médiatiquement, par le marqueteiro bahianais João Santana, dit Picsou (Patinhas), pour qui ceux qui ont encore la force de sourire, dans ce chaos urbain et ultra-libéral qu’est devenu Luanda.
Ce publicitaire aux bras longs, choyé par la présidente Dilma Roussef, s’apprête à d’autres pharaoniques campagnes publicitaires présidentielles et municipales dans les mois, semaines et jours qui viennent que lui ont confiées Chavez au Venezuela, et Haddad (PT associé, par l’exigence de l’ex président Lula, à l’aile de l’ultra droite de Paulo Maluf*) à São Paulo, Ananias (PT) à Belo Horizonte et Kertész (PMDB) à Salvador. Ce dernier homme politique, habile larbin populiste et entrepreneur millionnaire en dollars, qui fut deux fois maire de la capitale de Bahia – une fois nommé et une fois élu -, naquit, exista et surfa politiquement sur toutes les vagues bahianaises, depuis quarante ans, grâçe au clan conservateur d’Antônio Carlos Magalhães, et ses deux administrations laissent derrière lui une fétide trace aux relents de répressions policières, de magouilles comptables, de malversations et de nombreux soupçons de corruption.
Nous fermons le ban.
* Homme politique octogénaire et multi milliardaire recherché par Interpol, de fait interdit de sortie du Brésil.
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