« Le cas du Brésil est absolument désolant »
Qui a prononcé ses mots dévastateurs, en novembre 2013 ? La phrase, remise dans son contexte d’interview est la suivante, précédée d’une question du journaliste:
– Pour l’instant, le rapport de force entre ces différentes « compositions du monde », au Brésil par exemple, paraît très défavorable aux Indiens, non ?
– C’est vrai, pour le moment. La spoliation territoriale qui affecte les populations autochtones au Brésil, dénoncée par les anthropologues depuis les années 1970, a repris, mais sous une forme beaucoup plus insidieuse qu’il y a une trentaine d’années : il ne s’agit plus d’ethnocide, mais d’écocide, de destruction des conditions de vie. Le cas du Brésil est absolument désolant, parce que voilà un gouvernement de gauche, mais de la gauche développementaliste et techniciste, qui encourage une politique d’accaparement des ressources de l’Amazonie que les militaires de la dictature n’auraient jamais rêvé de pouvoir mettre en œuvre.
L’auteur est… Phippe Descola, anthropologue et qui a succédé à Claude Lévi-Strauss à la chaire d’anthropologie du Collège de France, et qui répondait aux journalistes JOSEPH CONFAVREUX et LUCIE DELAPORTE, de Mediapart.fr. La deuxième partie de cette interview, d’où est tirée la citation, est ICI, à télécharger en format PDF :
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